Dans sa Théorie de la justice, paru en 1971,le philosophe américain John Rawls pose deux principes au fondement d’une société juste : accroître les libertés de base, égales pour tous, et limiter les inégalités économiques de façon à améliorer l’égalité équitable des chances et la situation des plus désavantagés. À ces exigences s’ajoute la notion de « capabilités » élaborée par Amartya Sen, prix Nobel d’économie en 1988, que la philosophe Céline Spector résume ainsi : « On ne peut pas concevoir les droits sans l’accès effectif aux droits.
Pour Walras, en effet, l’autorité, exorbitante, de l’État ne saurait être justifiée que s’il traite tous les citoyens d’une manière absolument égale.
L’égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous les êtres humains sans discrimination de bénéficier du progrès économique et social partout dans le monde représente bien évidemment le fondement de la justice sociale.
L’Assemblée générale des Nations Unies considère que le développement social et la justice sociale sont indispensables à l’établissement et au maintien de la paix et de la sécurité entre les nations et en leur sein même, et qu’inversement il ne saurait y avoir ni développement social ni justice sociale si la paix et la sécurité ne sont pas instaurées et si tous les droits de l’homme et libertés fondamentales ne sont pas respectés. Une croissance économique générale et soutenue, s’inscrivant dans le contexte d’un développement durable, est indispensable à la pérennité du développement social et de la justice sociale. C’est pour cela, qu’elle a déclaré que la Journée mondiale de la justice sociale serait célébrée chaque année, le 20 février.
En ce jour dédiée, nous appelons à la vigilance de nos décideurs aux conséquences qu’engendreront dans le futur la flambée des inégalités sociales dans notre pays le Bénin comme par exemple:
– des milliers jeunes qui souffrent des inégalités et de la pauvreté et qui sont laissés pour compte face au chômage de longue durée.
– des milliers de femmes qui subissent des peines pour la maternité et la prise en charge des nouveaux nés et mieux d’autres parmi elles abandonnent les soins des hôpitaux faute de moyens financiers.
– l’accès à une éducation de qualité demeure problématique à tous les niveaux car ils existent toujours des écoliers, élèves et étudiants qui manquent des moyens matériels et financiers nécessaires pour leur formation.
Nous pouvons élaborer les politiques qui permettront à la prochaine génération de réaliser son potentiel.C’est bien possible.
Si ” les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits”, le Bénin doit être une chance pour tous les béninois